Qu'est-ce que le risque?
Le risque est défini par deux paramètres : l'aléa et la vulnérabilité

L'aléa peut prendre plusieurs formes l'aléa naturel, l'aléa technologique, le terrorisme.
La vulnérabilité est le gradient d'exposition des population face au risque
Un aléa sismique de magnitude 7.1 au sud du Chili ne donne pas de risque par manque de population. En revanche un cyclone sur l'ile d’Haïti même d'ampleur modérée face à une population littorale et des infrastructures de type tropical, légères, en matériaux souples et le risque est important.


La notion de risque naturel sur le territoire français
Que recouvre la notion de risque naturel ?
Suivant une définition officielle, cette notion recouvre "les menaces que certains phénomènes et aléas naturels font peser sur des populations, des ouvrages et des équipements. Plus ou moins violents, ces évènements naturels sont toujours susceptibles d’être dangereux aux plans humain, économique ou environnemental."
La prévention des risques naturels requiert en amont, une adaptation à ces risques et en aval, à une meilleure prise en compte de leurs conséquences. Le rapport Détraigne portant sur le projet de loi relatif à la prévention des risques technologiques et naturels procède à un recensement des risques naturels auxquelles sont exposées les collectivités territoriales françaises.
Des risques répartis sur tout le territoire national
La France est soumise à l'ensemble des risques naturels qui existent sur la planète. Leur intensité est plus forte dans les départements d'outre-mer qu'en métropole, les risques d'origine climatique étant plus forts sous les climats tropicaux que sous les climats tempérés ou méditerranéens, et la situation des Antilles à proximité d'un chevauchement de plaques induisant un risque sismique et un risque volcanique importants.
23500 communes sont exposées à un ou plusieurs risques naturels : cyclones et tempêtes, inondations sous ses différentes formes (de plaine, torrentielle, par remontées des nappes ou submersion), avalanches, mouvements de terrain (glissement, chute de blocs, cavités souterraines et marnières, retrait-gonflement des argiles), tremblements de terre, éruptions volcaniques, feux de forêt.
Le risque le plus fréquent est le risque d'inondation avec 15 700 communes exposées à des degrés divers. Viennent ensuite le risque de glissements de terrains (5 932 communes), de tremblements de terre (5 100 communes), le risque sismique (1 400 communes) et le risque d'avalanches (400).
Des conséquences économiques notables
Les reste des catastrophes relevant du régime catastrophes naturelles peut être estimé, en l'état actuel de nos informations, à 300 millions d'euros dont environ la moitié seront indemnisés dans le cadre de la procédure d'indemnisation des biens assurés suite à une catastrophe naturelle.
Les outils étatiques répondant à l'objectif de prévention des risques
L'Etat dispose de deux types d'outils, auxquels il peut et doit recourir selon les risques concernés et les situations pour prendre en compte les risques dans l'aménagement :
- les moyens de droit commun du code de l'urbanisme dans lesquels s'intègrent les plans locaux d'urbanisme
- les plans de prévention des risques ont pour objectif la protection des personnes et des biens. Ces derniers peuvent être multirisques, ainsi, dans les zones de montagne, le PPR doit souvent intégrer à la fois les phénomènes d'inondations, de mouvements de terrain mais aussi d'avalanches.